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Les bienfaits d’enseigner de nouveaux trucs à une vieille entreprise. Un entretien avec Colin Osborne.

Le Régime des CAAT
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Découvrez comment Samuel, Son and Co., une société fondée en 1885, est à la tête des initiatives écologiques dans l’industrie manufacturière au Canada, comme en témoigne Colin Osborne.

Russell
Je souhaite parler d’un sujet important, à savoir le changement climatique. Peux-tu nous préciser un peu sur la façon dont l’entreprise Samuel a abordé cette question?

Colin Osbourne
Certainement. Alors, notre approche est composée de deux éléments. L’un de ces éléments, selon moi, est ce que j’appellerai la conscience sociale d’entreprise. Nous ne sommes pas une société ouverte, donc nous n’avons aucun besoin d’attraire des investisseurs éthiques ou de nous soucier des éthiques. À mon avis, en tant qu’entreprise, je suis très fier du fait que les propriétaires, le conseil et l’équipe de direction sont aussi impliqués dans les questions ESG que toute autre société ouverte. Du point de vue de la technologie verte, nous entreprenons notre démarche en deux manières; d’une part, nous nous concentrons sur la diminution continuelle de notre empreinte carbone chaque année.

Le premier élément est notre engagement envers nos communautés et l’environnement dans lequel nous travaillons afin de diminuer notre empreinte carbone; ce qui signifie réduire les émissions de gaz à effet de serre et l’intensité énergétique chaque année. L’année dernière, nous avons réduit nos émissions d’un taux de quatre à six pour cent. Notre objectif est de maintenir ce cap et pour te montrer notre niveau d’engagement en la matière, nous avons conclu un accord rare, c’est-à-dire un accord de financement durable. Nous avons signé un partenariat avec nos neuf banques et notre groupe d’entreprises afin d’atteindre les seuils de réduction chaque année. Ils se sont engagés à ce que nous obtenions un taux d’emprunt plus bas si nous y parvenons, sinon, nous serons punis.

Russell
Le passage à des technologies plus vertes a-t-il des répercussions sur le personnel actuel?

Colin Osbourne
Du point de vue des compétences et de celui des employés, il y a en quelque sorte deux volets. D’une part, il n’y a aucune incidence, c’est-à-dire que nous avons des capacités incroyables en matière de soudure, de la technologie de pointe en matière de soudure. Nous avons les compétences nécessaires et nous pouvons les réorienter vers des produits et des services qui soutiennent la technologie écologique. J’ai besoin de développer mon entreprise, mais je n’aurai pas besoin de requalifier la main-d’œuvre.

L’autre part s’adresse à la question de requalifier la main-d’œuvre. Tu sais, nous investissons beaucoup dans l’automatisation et dans la fabrication additive. Il s’agit d’un ensemble de compétences entièrement différent que nous ne possédons pas au sein de l’entreprise. Dans ce cas-là, je dois soit trouver de nouveaux moyens d’effectuer des stages, des mentorats, des formations sur place ou entrer en partenariat avec des agences externes afin de développer ce vivier de talents.

Russell
Cette situation vous a-t-elle rendu vulnérable aux effets de la grande démission et de la course pour les talents?

Colin Osbourne
Dans le domaine de l’automatisation et de la fabrication additive, nous avons créé un environnement de travail exemplaire donc je pense que les gens souhaitent travailler au sein de l’entreprise. La Guerre des talents est une réalité, mais lorsque j’observe ces domaines, les gens y entrent et ils sont enthousiastes, car ils voient ce que nous faisons. En général, nous parvenons à fidéliser nos employés. Cependant, c’est un combat s’il s’agit d’un ensemble de compétences que les banques ou tous les autres employeurs peuvent utiliser. Oui, c’est difficile.

Russell
Je comprends que tu favorises l’automatisation. Peux-tu nous en parler un peu plus et aborder la polémique qui y est associée, à savoir que certains estiment qu’elle va nuire aux opportunités d’emploi pour les Canadiens?

Afin d’en apprendre plus sur l’avenir de l’automatisation dans le secteur manufacturier au Canada, écoutez l’épisode ici :

La transcription de cet entretien avec Colin a été légèrement modifiée en raison de clarté et de concision.